La climatisation est un élément essentiel dans l’aménagement des espaces professionnels. En matière de régulation des températures intérieures, l’offre proposée sur le marché est extrêmement large. Il existe de multiples types d’équipements, dotés de diverses caractéristiques techniques, et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Pour quel type de système opter ? Quels sont les critères à prendre en compte ? Actuellement, les enjeux liés au réchauffement climatique invitent à s’interroger au sujet de l’impact négatif de la climatisation sur l’environnement : les professionnels devraient-ils donc renoncer à s’équiper ? N’existe-t-il pas aujourd’hui de nouveaux systèmes plus écologiques ?

La qualité et le confort de l’ambiance des intérieurs ont une incidence directe sur les comportements. 

La climatisation permet de réguler la température globale des espaces professionnels et de générer une ambiance agréable. Plusieurs recherches mettent en évidence l’existence d’un lien direct entre la mauvaise humeur, la diminution des performances intellectuelles et physiques, l’augmentation du nombre d’accidents, et une chaleur excessive. Inversement, un contrôle optimal de la température et de la qualité de l’air ambiant favorise la concentration, diminue le niveau de stress, de fatigue physique et psychique. L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) affirme que la chaleur au sein des espaces de travail « peut constituer un risque pour les salariés au-delà de 30°C pour une activité sédentaire, et 28°C pour un travail nécessitant une activité physique ».

L’installation d’un système de climatisation performant est donc un élément indispensable pour augmenter le bien-être et la productivité des travailleurs comme pour remporter la confiance de ses clients. Néanmoins, en matière de climatisation comme pour tous types d’équipements, il convient de faire les bons choix.

L’importance de faire les bons choix

Si la climatisation est un élément indispensable au confort des intérieurs, un mauvais choix d’équipement peut avoir des conséquences délétères, non seulement d’un point de vue technique, mais aussi sur les conditions de travail et sur les rapports entre salariés. Pour être réussie, l’installation d’une climatisation suppose la prise en compte de nombreux paramètres techniques.

Même lorsque les bureaux sont équipés d’un système de climatisation, la question de « la bonne température » des espaces de travail continue d’alimenter les débats entre usagers, pouvant même se révéler source de tensions : air ambiant trop frais ou trop chaud, décalage trop important avec les températures extérieures…Il est souvent difficile de contenter tout le monde.  Ainsi, faire dépendre la gestion des températures des choix individuels peut donner lieu à d’interminables conflits. C’est pourquoi, il est primordial d’être conseillé par un professionnel en vue d’installer un système capable de générer facilement une température moyenne de confort.

Quel type de climatisation choisir ?

Pour une climatisation optimale, il est indispensable de choisir un système doté d’une puissance de refroidissement adaptée à la superficie des locaux. Dans cet objectif, avant toute installation, les professionnels du bâtiment spécialisés en Génie Climatique procèdent à un diagnostic technique de la surface à climatiser ; c’est ce que l’on nomme le « dimensionnement ».

Le second élément à prendre en compte est le niveau sonore du fonctionnement de l’appareil : la climatisation ne doit en aucun cas être trop bruyante, sous peine de perturber le bon déroulement des activités au sein des locaux.

La climatisation monosplit, réputée pour être l’un des équipements les plus silencieux, est particulièrement indiquée dans les espaces de travail et d’échanges.

Le système monosplit est le plus répandu sur le marché ; en plus de posséder des performances énergétiques intéressantes, il présente un très bon rapport qualité-prix. Ce type de système convient parfaitement au cadre professionnel, lorsque le besoin en climatisation se limite à une seule pièce.

Lorsque plusieurs pièces nécessitent d’être climatisées, il faut alors se tourner vers les systèmes multisplit.

Les systèmes multisplit sont dotés de plusieurs unités intérieures pouvant être réparties dans différentes pièces et ils présentent des caractéristiques techniques tout aussi intéressantes que les monosplit. Cependant, leur installation est plus complexe et doit être réalisée par un professionnel.

Quel que soit le type d’équipement, il est important de garder à l’esprit que tous les produits proposés sur le marché ne se valent pas : il est vivement recommandé de prendre conseil auprès d’un ingénieur thermicien afin de choisir une solution de climatisation adéquate.

Au cours de ces dix dernières années, le marché de la climatisation s’est considérablement développé, mettant à la disposition des particuliers de nombreux produits accessibles et relativement faciles à installer. Si cette démocratisation peut être saluée, elle a également décuplé le nombre de consommateurs insatisfaits de leur climatiseur. La climatisation reste un système complexe, le choix du bon dispositif tout comme son installation comportent une grande part de technicité qui ne doit pas être sous-estimée.

Vers de nouveaux systèmes plus écologiques

Les nouveaux enjeux liés au réchauffement climatique attestent de la nécessaire prise en compte de l’efficacité énergétique dans le choix d’une climatisation. La performance énergétique des équipements est précisée par l’étiquette-énergie qui renseigne sur la position de l’appareil au sein d’une classification allant de A à G.

En outre, il est aujourd’hui primordial de porter une attention particulière au fluide frigorigène, et ce, d’autant plus dans le cas des systèmes de climatisation centralisée.

© BATINEX

Suite aux mesures prises dans le cadre de la politique européenne de lutte contre le réchauffement climatique, de nombreux types de fluides ne sont déjà plus commercialisés et d’autres sont en passe d’être retirés du marché. La directive F-Gaz qui vise la réduction des quotas d’hydrofluorocarbures, avait fixé l’objectif d’un seuil de “potentiel de réchauffement global » (PRG, ou GWP en anglais) inférieur à 2500 pour les installations en 2020.

Un durcissement des restrictions sera progressivement mis en place jusqu’à l’horizon 2030, avec une première étape en 2022 où les équipements de refroidissements auront l’obligation d’intégrer un fluide avec un GWP de moins de 150. Cette nouvelle mesure réduira alors considérablement le nombre de fluides frigorigènes autorisés sur le marché.

Pour lutter contre le rejet de gaz à effet de serre et la surconsommation d’énergie, les scientifiques se sont engagés dans la recherche d’alternatives vertes pour remplacer les fluides frigorigènes utilisés jusqu’à présent. L’emploi du CO2 pourrait être la solution permettant de concilier climatisation et écologie.

Réfrigérant naturel, le CO2 est non inflammable et non toxique, ne présente quasiment pas de potentiel d’appauvrissement de l’ozone (ODP) et son PRG est extrêmement faible (PRG de 1). De nombreuses marques telles Mitsubishi, Dakin ou Panasonic, misent déjà sur ce fluide naturel en développant une gamme complète de systèmes de réfrigération Co2.

Il n’est donc plus nécessaire pour les professionnels soucieux de réduire l’empreinte écologique de leur bâtiment de renoncer à la climatisation. Non seulement les grandes entreprises s’adaptent à l’évolution de la législation mais elles la devancent en proposant sur le marché des installations toujours plus compétitives en matière de respect de l’environnement.